mardi 22 décembre 2015

l'Université Paris Saclay va t-elle exploser ?

J'ai signé cette Lettre ouverte à Manuel Valls, Premier Ministre et Thierry Mandon, Secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche


dimanche 20 décembre 2015

Nos ordinateurs ont-ils la mémoire courte sur Arte

Participation à ce docu de Vincent Amouroux, Zed production...

Vendredi 11 décembre à 22h30 sur ARTE

http://future.arte.tv/fr/memoire-numerique?language=de


jeudi 3 décembre 2015

Pot pourri


Participation to Time and Web temporalities organized by Valérie Schafer

Serge AbiteboulPierre BourhisVictor VianuHighly Expressive Query Languages for Unordered Data Trees, Theory of Computing Systems, Springer Verlag, 2015, pp.30

Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible, Saint-Exupery

Vendredi décembre, Barcamp avec Transition2 à Numa. Participation à une Table ronde, animée par Walter Bouvais, avec notamment :
    Benjamin Tincq (OuiShare),
    Tamer El Aidy (Les Petits Débrouillards),
    Daniel Kaplan (Fing - CNNUM)
    Damien Demailly (IDDRI - Institut du développement durable et des relations internationales)

lundi 23 novembre 2015

Data, Responsibly

Posted in ACM Sigmod Blog : http://wp.sigmod.org/?author=30


Serge Abiteboul and Julia Stoyanovich Serge Abiteboul and Julia Stoyanovich,

Our society is increasingly relying on algorithms in all aspects of its operation. We trust algorithms not only to help carry out routine tasks, such as accounting and automatic manufacturing, but also to make decisions […]

En français : l'article du Monde sur le sujet (accès protégé)

vendredi 30 octobre 2015

De La Rochelle à La Sorbonne

Conférence Profile, Predict and Prevent organisée par le Centre d'Etudes et de Recherche de Sciences Administratives et Politiques, Université Panthéon Sorbonne
Congrès national de l'Union des Profs de Physique et Chimie, La Rochelle 2015

mardi 13 octobre 2015

Plaidoyer pour une analyse responsable des données

Avec Julia Stoyanovich, Drexel University.
Un article du Monde pour abonnés.

La plupart des données et de la puissance d’analyse sont concentrées dans les mains de quelques entreprises, ce qui leur donne les moyens d’éliminer toute ­concurrence dans des pans entiers de l’économie. Une poignée de sociétés ­contrôlent toutes nos données personnelles, déterminent quelles informations nous sont proposées, et orientent la plupart de nos décisions, portant ­potentiellement atteinte à notre vie privée et à nos libertés. Avec l’analyse de données massives, le big data, ces entreprises disposent d’un pouvoir énorme. Pour atténuer les risques commerciaux et éthiques que cela pose, il est impératif que la collecte et l’analyse des données deviennent «  responsables  ». Pour ce faire, nous entendons qu’il faut que la collecte et l’analyse de données deviennent impartiales, transparentes et accessibles également à tous.
L’impartialité, pour ce qui est de l’analyse de données, c’est avant tout l’absence de biais. Un biais peut provenir d’un algorithme qui refléterait les intérêts commerciaux, les préférences politiques ou autres de ses concepteurs. A titre d’exemple de partialité commerciale, considérons les récentes poursuites de l’Union européenne contre Google, accusé notamment de publicité cachée. Interrogé sur les biais des résultats de son moteur de recherche en faveur de ses propres produits, Google s’est justifié en expliquant qu’il s’agissait plus de personnaliser les résultats dans l’intérêt de l’utilisateur que d’augmenter les bénéfices de l’entreprise.
Un algorithme peut par exemple reconstruire les valeurs de variables cachées, comme l’origine...

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/10/12/plaidoyer-pour-une-analyse-responsable-des-donnees_4788082_1650684.html#Za1OUs1eLMBg7gY0.99

(En français : l'article du Monde sur le sujet - accès protégé)

Parrain d'un master pro de La Sorbonne


Master 2 Professionnel Projets informatiques et stratégie d'entreprise.
Invité par Stéphane Lamassé. Merci.
Un master de SHS (histoire) autour de l'informatique.
Ils ont vraiment tout compris ! Bravo !
Cérémonie sympa avec des élèves et un prof en robe...

 

lundi 12 octobre 2015

Le train du climat

circule pendant trois semaines au mois d’octobre prochain. C’est une opportunité exceptionnelle pour chacun d’y voir plus clair sur les changements climatiques et de mieux comprendre comment agir.
Un projet qu'il a l'air sympathique...

http://messagersduclimat.com/


samedi 10 octobre 2015

Le président et les Humanités numériques

François Hollande : L'effort pour les humanités numériques doit être renforcé !  par Martin Grandjean 
Un article sur les Humanités numériques
Qui a dit :  
  • Les humanités numériques utilisent le meilleur des outils informatiques pour répondre à des questions posées par les sciences humaines et sociales ?
  • Casse toi pauvre con !
Bonnet blanc, blanc bonnet ?

jeudi 8 octobre 2015

Qui a dit quoi ?

Qui a admis que : "Advertising funded search engines will be inherently biased towards the advertisers and away from the needs of the customers" ?

Sergey Brin et Larry Page, en 1998

De The Black Box Society, Frank Pasquale, à lire absolument.

mardi 6 octobre 2015

Bador : Le Mooc que vous attendez sur les Bases de données

J'ai le plaisir de vous annoncer l'ouverture des inscriptions sur la plateforme FUN :
https://www.france-universite-numerique-mooc.fr/courses/inria/41008/session01/about

Je suis un des auteurs, avec Benjamin Nguyen et Philippe Rigaux.
 

vendredi 18 septembre 2015

Pot pourri

Le 7 septembre 2015, session-co-chair "Industrial Heritage in Digital Times" à Ticcih 2015, International Conference on Industrial Heritage in 21st Century

Le 9 septembre, keynote à ADBIS, East-European Conference on Advances in Databases and Information Systems: The Story of Webdamlog

Le 15 septembre, lancement de Class'Code : Le but est de construire un MOOC enseignant les bases du code, de l’informatique et du numérique, et surtout les façons de transmettre ces connaissances aux enfants. (Soutenu par un PIA).

Le 17 septembre, j'ai assisté à la remise du rapport sur la mise en œuvre de la Grande école du Numérique au Président de la République par Stéphane DISTINGUIN, Gilles ROUSSEL, et François-Xavier MARQUIS. 


Qui trouve le temps de bosser ?

mercredi 26 août 2015

Mes romans

Mes livres sont accessibles à partir de ma page perso, serge.abiteboul.com

Quelques critiques dans la presse

lundi 20 juillet 2015

L'atelier du Non Faire

Atelier du Non Faire http://atelierdunonfaire.com/infos/

Pour sauver les 8000 œuvres de l'Atelier du Non Faire entreposées à Maison Blanche (Neuilly sur Marne)
8000 toiles qui ont été peintes par les patients de l'hôpital Maison Blanche à Neuilly sur Marne vont être détruites par les bulldozers qui doivent raser l'hôpital pour y prévoir un projet immobilier...Ces 8000 toiles , témoins d'un art brut, témoins d'une création si particulière , devraient trouver leur place dans un musée ou un atelier permanent ... Ce patrimoine doit être préservé et non détruit ....

La résistance s’organise autour de l'Atelier du Non Faire.






















vendredi 3 juillet 2015

Audition à l'OPECST

2 juillet 2015

vidéo : http://videos.assemblee-nationale.fr/video.6959.opecst--la-place-du-traitement-massif-des-donnees-dans-l-agriculture-2-juillet-2015

Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques

Audition publique sur « La place du traitement massif des données (big data) dans l’agriculture : situation et perspectives »

Les paysans sont vachement plus branchés que ce que je croyais. Respect !

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La transcription de mon intervention :

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Merci, Monsieur le Président. Je vais commencer par dresser rapidement un panorama du domaine scientifique et technique.
Le point de départ, ce sont des avancées dans les matériels, des mémoires beaucoup moins chères, des processeurs beaucoup plus rapides qui ont conduit à la possibilité de construire des puissances de calcul considérables, les fameuses « fermes de machines ». Maintenant, on sait mettre ensemble des milliers de machines avec des mémoires de téraoctets sur chaque machine, ce qui fait que nous avons une puissance d’analyse de quantités d’informations considérable. C’est de cela que nous parlons. Cela n’aurait pas été possible il y a vingt ans.
Cela se combine à un autre aspect de l’évolution technologique : le développement d’objets communicants très bon marché. Il faut voir là-dedans aussi des améliorations techniques, des questions de prix. Des objets communicants, nous en avons depuis très longtemps. Maintenant, on sait construire des objets communicants qui ne valent rien du tout et qui peuvent vous permettre de couvrir tout un domaine agricole si vous voulez, d’en mettre des tas dans des machines agricoles, etc.
Nous avons des données et des objets communicants et déjà là, nous rencontrons des problèmes de la technologie : Qu’est-ce que l’on fait comme analyses ? Qu’est-ce que l’on vous garantit sur la qualité des résultats que vous obtenez de votre analyse ? Ces objets communicants, que récupèrent-ils comme données ? Qu’envoient-ils ? Il y a le problème de transparence des données, des problèmes de confidentialité, plein de problèmes très intéressants et importants.
Quand on confronte une industrie à ces nouvelles possibilités, typiquement l’industrie regarde cela de façon un peu frileuse en disant : « Cela va changer complètement notre façon de travailler. » Le problème est que nous n’avons pas le choix. Si ce n’est pas l’industrie en question qui le fait, ce seront d’autres, peut-être les grandes plates-formes Internet (pas besoin de donner de nom), qui vont s’installer là-dedans et utiliser leurs compétences en traitement de données, en data center, en analyse de données, en récupération de données.
Nous avons commencé à avoir cela dans un premier temps dans des domaines comme le Web avec la recommandation, le commerce comparatif. Il est important de voir que c’est un beau laboratoire pour ce qui est arrivé ailleurs. Nous voyons des entreprises qui se mettent dans un domaine (je ne sais pas, l’hôtellerie), qui récupèrent des tas de données et qui d’une certaine façon vont se mettre à concurrencer les professionnels du domaine, ceux qui savent vraiment faire fonctionner des hôtels mais qui ne savent pas gérer de l’information, gérer des données, et qui se retrouvent d’une certaine façon coupés de la médiation avec leurs clients, avec tous les risques que cela implique.
Les domaines d’application, nous les voyons arriver l’un après l’autre. Il y a tout ce qui est transport avec les voitures hyper-connectées. Maintenant, quand vous construisez une voiture, à peu près 50 % du développement c’est du logiciel et de l’informatique. Et puis, la santé, l’assurance, et (pour un enseignant-chercheur comme moi, ce qui est important) l’éducation. Dans l’éducation, il y a aussi cette course à récupérer des données avec des grandes plates-formes qui se placent devant les étudiants et qui pourraient à terme remplacer les centres classiques d’enseignement.
Dans tous les cas, le phénomène est à peu près le même. Les données, la concentration, l’existence de déluges de données ouvrent des possibilités. Il faut bien comprendre que ce sont des possibilités, extrêmement positives, de faire des économies d’installation, de développement, et d’offrir aussi des fonctionnalités complètement nouvelles.
Pour ce qui est des risques, au Conseil national du numérique, nous avons écrit un rapport sur la neutralité des plates-formes, où l’on étudie dans différents domaines ce genre de problèmes, en mettant en évidence de grandes similarités. C’est l’arrivée de nouvelles sociétés, typiquement des grands du Web qui viennent s’installer dans un secteur industriel et qui utilisent leur avantage sur la technologie numérique pour d’une certaine façon pousser sur le côté les industriels du domaine, voire les transformer en commodities.
Comment lutter contre cela ? Evidemment, ce n’est pas quelque chose, surtout d’un point de vue national (quand toutes ces sociétés sont américaines) que nous voulons laisser arriver sans rien faire.
Il y a évidemment le rôle des législateurs et de l’Etat, en particulier le rôle de la communauté européenne à mon avis dans ces domaines-là parce que très souvent, dans le numérique, les problèmes sont transfrontières. Je crois aussi beaucoup à ce que peuvent faire les utilisateurs de ces systèmes ; l’utilisateur peut décider de fonctionner autrement, de ne pas se laisser imposer des choix. Il y a tout un paquet de travaux sur les systèmes d’information personnels ou ce genre de choses. Enfin, je crois surtout aux réponses des professionnels du domaine.
Là, il ne faut pas se fermer les yeux. Ce n’est pas simple. Il y a une solution très simple qui est de dire : « Moi, je continue à faire mon boulot super bien, j’ai mes clients, tout se passe bien, et je suis en train de tomber du centième étage (c’est une image que prend François Bourdoncle), je suis au quarantième et tout se passe toujours très bien. »
La question est qu’il faut prendre en amont le problème. Je crois que dans ces cas-là, la solution, pour aller contre ces grandes sociétés qui sont extrêmement puissantes, est de développer des écosystèmes ; on ne va pas se lancer tout seul à l’attaque de Google ou de Facebook. C’est la construction d’écosystèmes en s’appuyant sur la recherche en agriculture (vous avez beaucoup cité l’INRA qui est extrêmement avancé), sur l’INRIA dont je fais partie (qui est aussi très avancé dans tout ce qui est numérique), sur un tissu de start-ups, sur les industriels du domaine.
Je veux vraiment insister là-dessus. L’écosystème doit être le plus large possible. Par exemple, il ne faut pas regarder que l’agriculture. Je pense que dans ce cadre-là, c’est aussi toute l’industrie agroalimentaire qui est concernée, c’est aussi l’industrie de la distribution. C’est un problème qui est plus grand que juste regarder ce qui se passe dans les champs.
Pour conclure, je vais juste faire des analogies. Je ne connais pas grand-chose à l’agriculture, pour ne pas dire que je ne connais rien. J’ai essayé de regarder les analogies avec les domaines que nous avons regardés au Conseil national du numérique. Quand vous voyez un tracteur bourré d’objets communicants, vous êtes très près de ce qui se passe dans le transport routier. On peut apprendre énormément de choses sur le comportement des agriculteurs, comme on peut apprendre énormément de choses sur le comportement du conducteur.
Il y a un autre domaine qui à mon avis a beaucoup de similarités, c’est la santé. Dans la santé, essentiellement ce que l’on a beaucoup développé avec la médecine moderne, ce sont des méthodes générales pour soigner les êtres humains. Avec le numérique, on peut s’approcher de méthodes beaucoup, beaucoup plus personnalisées. On peut connaître chaque personne, chaque individu, voire modéliser chaque personne. Si ce sujet vous intéresse, la leçon inaugurale de Nicolas Ayache au Collège de France est brillante là-dessus, sur la santé personnalisée. Je pense que dans l’agriculture (encore une fois, excusez mon incompétence sur le sujet), c’est un peu la même chose. On peut personnaliser beaucoup plus l’agriculture. Personnaliser, dans ce cadre-là, cela veut dire la localiser beaucoup plus. Il y a très longtemps, le paysan connaissait vachement bien son champ, il connaissait bien la météo locale. Avec l’agriculture intensive, on a perdu un peu de cette proximité. Avec le numérique, il y a possibilité peut-être de revenir à un traitement beaucoup plus proche du terrain, et évidemment d’appliquer des agricultures plus écologiques, plus intelligentes.

-- intervention --


Je voudrais intervenir sur le cœur du débat, qui est, à mon avis, la propriété et le contrôle des données. Après, on peut trouver des tas de business model autour de cela mais des données sont produites par l’agriculteur quand il conduit son tracteur par exemple et dans d’autres cas. La question est : Quelle est la propriété ou plutôt quel est le contrôle puisque la propriété est un terme confus ? Qu’est-ce qu’on fait avec ces données ? Qui contrôle ces données ? A mon avis, nous ne devons avoir une attitude angélique. Si on laisse faire n’importe quoi, il se passera n’importe quoi. Dans le cadre des données personnelles, on commence à voir des associations d’utilisateurs. La communauté européenne ou le Gouvernement français commencent à se mobiliser pour essayer d’instaurer un peu de réglementation mais aussi de pratique. Quand vous allez chez Facebook et que vous signez un papier comme quoi vous donnez toutes vos informations à Facebook, c’est vous qui l’avez accepté. Les agriculteurs doivent aussi – ainsi que leurs associations et leurs organismes – comprendre que laisser toutes leurs données à la disposition des constructeurs, c’est juste quelque chose qui ne devrait pas être acceptable. Ils peuvent être aidés par les réglementations, par les pouvoirs publics, mais il leur revient d’abord de comprendre que la donnée et le contrôle de cette donnée sont une puissance considérable.
 

jeudi 25 juin 2015

L’informatique et le numérique pour tous ?

L’informatique et le numérique pour tous ?
Par Sylvie Bonnet
Sylvie Bonnet est présidente de l’Union des professeurs de classes préparatoires scientifiques.
Elle est donc en première ligne
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/06/25/l-informatique-et-le-numerique-pour-tous_4661676_3232.html#kbEVEmDO15zvcyqI.99

jeudi 11 juin 2015

Enseignement de l’informatique pour les humanités et les sciences sociales



Inscriptions ouvertes !
23 & 24 juin 2015 à Paris, CNAM

Enseignement de l’informatique
pour les humanités et les sciences sociales

la SIF organise deux journées pédagogiques sur le thème de « L'enseignement de l'informatique pour les humanités et les sciences sociales ».

Quelques points abordés :
  • État des lieux, en France et à l’étranger
  • Quelle informatique nécessaire aux humanités, sciences sociales ?
  • Approches pédagogiques et didactiques pour enseigner l’informatique aux humanités et sciences sociales
  • Humanités numériques
  • Formation des professeurs des écoles à l’informatique

Information complémentaire, programme et inscription (gratuite pour les adhérents de la SIF) à partir de la page dédiée à l’événement societe-informatique-de-france.fr/enseignement/j-pedago/j-pedago-2015/ ou auprès d'Olivier Baudon olivier.baudon@labri.fr

Ma présentation  :
http://www.societe-informatique-de-france.fr/wp-content/uploads/2015/06/Abiteboul.pdf 

Une présentation sur pourquoi enseigner l'informatique : http://abiteboul.com/PRESENTATION/15.enseigneInfortaique.pdf)

jeudi 4 juin 2015

Sciences informatique et numérique, et compétences

Contribution à la conférence : quels talents pour l'entreprise digitale
(moi j'aurais dit numérique).

Un texte

vendredi 22 mai 2015

Loi Renseignement : avis d'informaticiens

Dans le blog {SCIENCES²} de  Sylvestre Huet, à Libération : l'article

lundi 18 mai 2015

Ca s'est passé la semaine dernière

9 mai : Présentation au séminaire sur le Journalisme et bien commun à l’heure des algorithmes (Gemma Serrano Théologienne, Collège des Bernardins. Eric Scherer Directeur de la prospective et de la stratégie numérique de France Télévisions.) : La responsabilité des algorithmes

13 Mai : Séminaire d'informatique de ENS Paris, rue d'Ülm, Turning your digital self into a knowledge base. La Video du séminaire http://savoirs.ens.fr/expose.php?id=2125 

lundi 11 mai 2015

Nos ordinateurs ont-ils la mémoire courte ?

Video de 52mn

Texte de Zed distribution Télévision : Que trouveront les archéologues du futur, d'ici quelques siècles voire quelques milliers d'années ? Des pierres taillées du paléolithique certainement, des peintures pariétales sans doute, des hiéroglyphes à coup sûr, des rouleaux de parchemins probablement, des livres peut-être.
Mais que deviendront les milliards d'informations engrangées dans les disques durs, qui se démagnétisent et sur les CD ou DVD, qui avec leur revêtement photosensible, redoutent la lumière du soleil ? Quelles images, quels sons, quels écrits de notre société restera‐t‐il dans 2000 ans ? Auront‐ils résisté aux épreuves du temps et aux mutations technologiques comme l’ont fait la première photo, le premier film, le premier enregistrement sonore.
Désormais nos données sont de moins en moins « ancrées » dans la matière. Si bien que l’on peut se demander si notre civilisation sans support pérenne est encore capable de produire de la mémoire ? En réaction à ce problème majeur, des chercheurs se livrent à une véritable course, une course contre l’oubli. Peut­-être détiennent-ils déjà entre leurs mains la solution pour fixer à jamais notre nouvelle mémoire faite de 1 et de 0.


samedi 9 mai 2015

Lettre ouverte à mes amis profs de Techno

J'ai répondu à un interview sur Rue89. Une citation a été très mal prise dans le milieu des profs de techno - à ce qu'un ami m'a rapporté.

Nous sommes pour l'enseignement de l'informatique à un moment d'une importance considérable. Le ministère est enfin convaincu des enjeux. Mais la tâche est complexe. Bien sûr, j'ai mes propres biais comme vous avez les vôtres. C'est pourquoi il est essentiel de réfléchir, et de discuter sereinement. Discutons !

La citation telle qu'elle est retranscrite sur rue89 :
Les professeurs de mathématiques l’aborderont sous l’angle algorithmique. Les professeurs de technologie sous l’angle application “machine”. Et puis certains enseignants n’ont pas forcément d’appétit pour cela. De plus, cela peut associer l’informatique à des matières parfois jugées rébarbatives par les élèves, comme la technologie. »
Je ne sais pas si c'est exactement cela que j'ai dit. Si c'est ce qui est écrit, je me suis mal exprimé. Voilà ce que que j'ai voulu dire plus précisément.

A mon avis (et ce n'est que mon avis), 
l'informatique doit être enseignée dans le cadre d'un cours d'informatique par des profs compétents en informatique.
Du fait du manque de profs d'informatique, ce sera souvent enseigné par des profs de maths ou de techno - c'est une évidence - en attendant d'avoir des profs d'informatique. Mais il essentiel  que le but du cours soit d'enseigner l'informatique et pas les maths ou la techno. Sinon l'enseignement se retrouve à être biaisé par une focalisation excessive sur la notion d'algorithme dans un cas et sur la notion de machine dans l'autre, alors que les deux notions doivent être placées sur un pied d'égalité dans un enseignement de l'informatique. La réalité aussi est que quand on le fait dans le cadre d'un cours de maths ou de techno, on hérite des préjugés des élèves qui n'aiment pas ces matières ou ont été convaincu souvent à tort qu'ils ne comprennent rien à  ces disciplines. Désolé mais il y en a. J'ai aussi parlé - ce qui n'a pas été repris dans l'article - des filles, qui, dans une proportion plus importante que les garçons, ne s'intéressent pas à la techno. (Ce n'est qu'une impression basée sur des discussions avec des profs ; j'aimerais me tromper.) 

Ce que j'ai souvent dit aussi et qui n'est pas dans l'article, c'est que la manière dont se réalise l'apprentissage de la programmation au collège est au moins aussi importante que le contenu de cet enseignement, que cela doit se faire par projet et en groupe. Il me semble que les profs de techno sont souvent mieux préparés à ce type d'enseignement que les profs de maths. (Il va me falloir écrire aussi une lettre ouverte à mes amis profs de maths.)

Si j'ai bien compris, la discipline technologie va perdre de nombreux postes avec les nouveaux programmes. Je pense que de nombreux profs de techno ont les compétences et l'envie de participer à un enseignement véritable de l'informatique. (Je ne peux donner de chiffre ; j'ai demandé de tels chiffres à plusieurs responsables qui m'ont dit être incapables de les fournir.) Plutôt que des querelles stériles entre disciplines, essayons de construire ensemble cet enseignement.


Voilà. Je suis désolé si j'ai pu choquer des profs de technologie ce n'était évidemment pas mon intention.  Pour moi, l'informatique est une science et une technique. Je suis informaticien donc je ne peux participer à quelque bashing anti technique. La seule chose négative que je pense avoir dite sur les profs de techno de collège et de maths aussi d'ailleurs c'est qu'ils n'ont pas tous ni l'envie ni les compétences pour enseigner l'informatique. Pouvez-vous m'affirmer que je me trompe sur ce point ?

mercredi 6 mai 2015

Calculer sur des données massives

Un article sur Interstices avec un Wandida trop cool :)

Vidéo produite par wandida.com édition : El Mahdi El Mhamdi - Creative Commons BY-NC-SA.

mardi 5 mai 2015

Romorantin, capitale numérique

Ce n'est pas tous les jours qu'on parle de mon ancien lycée, le Lycée de Romorantin.

Dès la rentrée prochaine, les élèves de seconde de Claude-de-France pourront bénéficier d'un tout nouvel enseignement d'exploration : informatique et création numérique. Il sera expérimenté dans l'établissement. Frédéric Laujon, professeur de physique-chimie et administrateur réseau, et Christèle Proisy, professeur de français et référent numérique, portent ensemble ce nouvel enseignement, avec des professeurs de Jean-Zay à Orléans.


 http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Actualite/Education/n/Contenus/Articles/2015/04/29/Cap-sur-l-exploration-numerique-2312048

Via Michel B. Merci.

lundi 27 avril 2015

Le Non faire



Pour sauver les 8000 œuvres de l'Atelier du Non Faire entreposées à Maison Blanche (Neuilly sur Marne)

8000 toiles qui ont été peintes par les patients de l'hôpital Maison Blanche à Neuilly sur Marne vont être détruites par les bulldozers qui doivent raser l'hôpital pour y prévoir un projet immobilier...Ces 8000 toiles , témoins d'un art brut, témoins d'une création si particulière , devraient trouver leur place dans un musée ou un atelier permanent ... Ce patrimoine doit être préservé et non détruit ....

La résistance s’organise. D’une part, une vidéo circule sur Internet. D’autre part, une pétition est lancée.




 

vendredi 10 avril 2015

Vous laïkiez ? j'en suis fort aise. Eh bien : aimez maintenant.


Twitter mais aussi les autres réseaux sociaux et surtout Facebooken prennent plein la tronche dans le clip de Stromae avec des dessins Sylvain Chomet qui avait fait Les Triplettes de Belleville.

A ne pas rater !


mardi 31 mars 2015

Sauvons la Gare Lisch !

On l'a fait !

Samedi matin, sous les nuages et dans la bruine, la Gare Lisch s'est parée de son habit d'un printemps que l'on espère tous décisif pour son avenir ! Vous avez été 122 à financer ce projet et plus de 180 à être affichés, merci et bravo à tous !
Les effets de cette action sont déjà visibles, dès le samedi matin au café Le Départ où les rencontres se sont succédées, mais aussi au contact des élus, des riverains de passage approuvant l'action et dans la presse quotidienne régionale sur Le Parisien et France 3 Paris.
Pour ceux qui n'ont pu être présents ce samedi pour récupérer leurs contreparties, elles vous seront envoyées par la poste dans les prochains jours.
N'hésitez pas à visiter l'exposition tant qu'elle est encore en place et à partager vos photos sur les réseaux sociaux !
Pour ceux qui ne pourront s'y rendre, les portraits sont aussi visible sur notre site : http://www.garelisch.fr/savegarelisch/
Vous pouvez les partager sur Facebook en ajoutant vos motivations.
Et si vous souhaitez réaffirmer votre soutien, après votre sourire c'est de votre signature dont nous avons besoin...
Crédit photo : Benoit Alix


Voir plus

lundi 30 mars 2015

54 women who rocked the tech world

http://uk.businessinsider.com/54-women-who-rocked-the-tech-world-2015-2?op=1?r=US

Et parmi elle pas de française ; mais nous avons des jeunes chercheuses et ingénieures si brillantes que ça va changer !

Je ne résiste pas au plaisir de frimer : parmi les 54, deux de mes co-auteurs :

  • Tova Milo, qui a fait un post doc avec moi (92) et est revenue pour passer 4 années à INRIA dans mon équipe (01-04)
  • Jennifer Widom qui m'a invité à Stanford (95-97)
Mesdames Bravo !!
Jennifer Widom: Stanford Professor

samedi 28 mars 2015

Une semaine bien remplie


Un article accepté "Collaborative Access Control in WebdamLog" à la Conférence Internationale ACM SIGMOD on the Management of Data - sur slideshare

Une présentation "Personal Information Management Systems" à la Conférence Internationale sur "Extending Database Technology"

Et je la termine avec une table ronde "Big Data : adieu la vie privée ?" à la Cité des Sciences et de l'Industrie

lundi 23 mars 2015

Dieu a-t-il programmé le monde en Java ?

Dans un article de Binaire, je résume un article de Baptiste Mélès. J'aimerais donner envie de lire  l’article complet.

vendredi 20 mars 2015

Le chemin pavé de bonnes intentions de la fin des libertés

Renseignement : le Conseil national du numérique s’inquiète d’une extension du champ de la surveillance et invite à renforcer les garanties et les moyens du contrôle démocratique

Communiqué de presse Renseignement : le Conseil national du numérique s’inquiète d’une extension du champ de la surveillance et invite à renforcer les garanties et les moyens du contrôle démocratique Le Premier Ministre a présenté en Conseil des ministres un…
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mercredi 18 mars 2015

Paris Tech REVIEW : Devons-nous tous apprendre à coder ?

Paris Tech REVIEW (17 mars 2015)

Série Education – 5 – Devons-nous tous apprendre à coder?


http://www.paristechreview.com/2015/03/17/apprendre-programmer/


ParisTech Review – L’enseignement de l’informatique prend aujourd’hui une importance grandissante.  Quels sont ses enjeux, pour les élèves et pour nos sociétés?
Serge Abiteboul – La raison principale est que l’informatique est au cœur du monde numérique que nous sommes en train de construire. Pour comprendre, maîtriser et participer à ce monde numérique, la connaissance de l’informatique est indispensable. Et si nous voulons être compétitifs sur un plan économique, nous avons également besoin de maîtriser la science et la technique informatique. À titre de comparaison, il est aussi important de comprendre l’informatique aujourd’hui qu’il était important de connaître les mathématiques ou la physique au XIXe et au XXe siècles.
Le président américain Barack Obama le dit très bien dans cette vidéo où il appelle les jeunes Américains à apprendre à programmer. Il y a des programmes dans à peu près tous les outils que nous utilisons et tous les objets qui nous entourent. À partir de là, deux attitudes sont possibles. L’une consiste à dire : c’est nous qui allons écrire ces programmes, les maîtriser et être ainsi maîtres de notre destin. L’autre à dire : d’autres vont les écrire et décider pour nous. Il est possible de vivre comme ça, en utilisant les produits des autres. Mais d’un point de vue économique, cela signifie perdre notre compétitivité, c’est disparaître de la carte du monde de l’innovation, puisque cette innovation passe de plus en plus souvent par l’informatique.
D’un point de vue individuel, on peut également se contenter d’être passif devant tous ces objets et les laisser décider pour nous. Ou bien on peut décider de faire quelque chose qui n’est pas prévu dans le manuel. Par exemple, vous êtes en train de gérer le site web d’une association et il y a quelque chose qui ne vous plaît pas. Si vous ne comprenez pas les dix lignes de code qui déterminent cette fonction et ne savez pas écrire les deux lignes de code qui vont la modifier, vous restez un esclave des technologies.
Si l’on veut être un citoyen à part entière, si l’on veut prendre en main son destin, il faut par exemple comprendre ce que c’est que le cloud ou le vote électronique et il faut être capable de se programmer une petite application sur son téléphone et de customiser quelques lignes de code sur un site web. Et ce quelque soit son métier. C’est à la portée de tout le monde : ce n’est pas plus compliqué que d’écrire un rapport en français ou de concevoir la logistique d’une entreprise. L’enjeu est de devenir de vrais participants et de démystifier ce domaine, afin qu’il ne reste pas l’apanage du département IT de son entreprise.

Clarifions le vocabulaire : on a souvent tendance à confondre informatique et numérique.  Quelle est la différence entre ces deux termes et comment s’articulent-ils?
Il y a un monde numérique et une science informatique. Au lieu de lire un livre papier, vous lisez un livre numérique ; en classe, au lieu d’un tableau avec une craie, vous avez un tableau numérique ; votre appareil photo est devenu numérique et votre voiture est numérique. Le monde qui vous entoure est numérique. Quand on apprend aux enfants à écrire, on peut leur apprendre à se servir d’un correcteur orthographique ; quand on apprend aux enfants à compter, on peut leur apprendre à se servir d’Excel. Ce sont des outils numériques mais il s’agit toujours d’apprendre à écrire ou d’apprendre à compter. De même, on peut familiariser les gens à l’utilisation de Google ou leur apprendre les risques de Facebook mais il n’y a pas un enseignement du moteur de recherche Google ou de la confidentialité dans Facebook. Il n’y a pas un « cours de numérique ». Cela s’enseigne avec les autres matières.
Au cœur de ce monde numérique, il y a l’informatique avec la programmation. L’informatique est ce qui permet de fabriquer tous les programmes qui font vivre ce monde numérique. Là, il s’agit véritablement d’un enseignement, d’une science et d’une technique et non simplement de familiariser les gens à des outils ou des pratiques. On mélange le fait d’apprendre à se servir d’outils avec apprendre l’informatique, ce qui n’a strictement rien à voir.
Donc, l’informatique est une science qu’il faut enseigner, comme on enseigne la physique, la chimie ou les mathématiques. Mais c’est aussi une technique. Il faut aussi apprendre à fabriquer soi-même des programmes, à résoudre des problèmes avec l’informatique. Oublier cela revient à oublier l’un des aspects fondamentaux de l’informatique.

Faut-il enseigner l’informatique comme une matière à part entière ou en distiller dans chacune des autres matières, de par son caractère interdisciplinaire?
Il faut faire attention à ne pas faire de confusion. Si l’on veut habituer les gens à des outils numériques, cela dépend des différentes matières (des outils de conception de bâtiment pour un architecte, des outils de bibliothèque et de recherche pour un littéraire, des outils de calculs pour un scientifique, etc.). Mais pour ce qui est de l’informatique en tant que science, il n’y en a qu’une. Il n’y a qu’une seule pensée algorithmique. Que vous soyez en train d’écrire un programme qui calcule les occurrences de certains mots dans un texte de Proust ou qui fasse des multiplications de matrices, les opérations de base seront les mêmes (opérations de séquencement, tests, boucles, etc.). C’est dans la mise en pratique de cette science qu’on peut choisir des projets de programmation différents, en s’appuyant sur des matières spécifiques, tout comme sur les intérêts et les expériences spécifiques de chaque enfant.

Alors, que peut-on enseigner?
La science informatique a développé une nouvelle forme de pensée, la pensée algorithmique qui explique comment les choses peuvent être faites par des programmes. La notion d’algorithme est bien connue depuis longtemps. Quand on vous apprend à faire une opération, par exemple l’addition, la multiplication ou la division, on vous apprend des algorithmes. Mais nous sommes maintenant confrontés à des situations beaucoup plus complexes, avec la programmation d’outils intelligents et d’application intelligentes. Du coup, il faut maîtriser tous ces concepts de façon plus abstraite. Par exemple, il faut apprendre ce qu’est une boucle, qui permet d’itérer une certaine tâche.
Mais l’informatique est aussi très concrète. La beauté de cette science est que l’on peut tout suite mettre en pratique ce qu’on a appris en écrivant de petits programmes simples. Cela marche extrêmement bien dès l’école primaire avec des langages comme Scratch, grâce auxquels les enfants peuvent se familiariser très jeunes avec la programmation. Il s’agit donc de comprendre la pensée informatique, qui est vraiment fondamentale pour comprendre le monde qui nous entoure, et en même temps de se familiariser tout de suite avec cette pensée en écrivant des petits programmes.

On peut donc commencer dès le plus jeune âge?
Il faut commencer dès le plus jeune âge, car c’est un âge auquel les enfants sont plus réceptifs à de nouvelles idées. Il y a le slogan “apprendre à lire, écrire et compter”. On peut rajouter “et à programmer”. Cela doit être une nouvelle dimension du socle commun de l’éducation nationale car apprendre à programmer est devenu indispensable au même titre qu’il est indispensable de savoir lire, écrire et compter.
Évidemment, l’informatique ne se résume pas à la programmation, tout comme les mathématiques ne se réduisent pas à calculer ou la littérature à écrire. Mais c’est le fondement de l’informatique, qu’il faut enseigner depuis le plus jeune âge.

L’école est-elle le meilleur cadre pour cet apprentissage? Ou bien doit-il se faire grâce à des initiatives émanant de la société civile?
On découvre un peu partout des enseignants qui ont commencé à apprendre aux enfants à programmer. Cela se fait aussi énormément en dehors de l’école. Il y a des goûters, des clubs, des associations comme Magic Makers, qui proposent de super activités en dehors de l’école. Tout ce qui est fait en dehors de l’école est excellent mais il faut quand même réaliser que si l’on veut arriver à toucher tous les enfants et ne laisser personne sur le bord de la route, il faudra rapidement intégrer cet enseignement dans les programmes scolaires.

Et pour ceux qui sont déjà sortis de l’école sans avoir appris l’informatique?
Ils peuvent se former sur le tas. Il existe des associations, des formations en ligne, parfois sous forme de jeu pour la programmation. Ceux qui sont aujourd’hui dans les métiers d’ingénierie doivent le faire. Il est également indispensable de former les enseignants qui n’ont pas eu d’informatique lors de leur formation.
Une fois en mode croisière, on peut imaginer trois temps scolaires, comme nous l’avons souligné dans un rapport pour l’Académie des Sciences. Dans un premier temps, à l’école, il s’agit de familiariser aux grands concepts, apprendre les bases de la pensée informatique et algorithmique et, éventuellement sous forme ludique, commencer à toucher à des langages de programmation comme Scratch. Puis, le collègue doit véritablement être le lieu où toute la population doit apprendre les bases de l’informatique, c’est-à-dire la programmation et les bases des algorithmes, ce que c’est que l’information, comment fonctionnent les machines, etc. Il ne s’agit pas d’un enseignement approfondi mais disons d’atteindre un niveau comparable à celui que les élèves acquièrent au collège en physique ou en biologie. C’est la base qui va leur permettre plus tard, s’ils en ont besoin, de se spécialiser et d’acquérir des compétences supplémentaires.
Quand on passe au lycée, on peut imaginer des enseignements informatiques adaptés aux orientations de chacun. L’élève qui va entrer en section scientifique sera plus intéressé par les applications mathématiques de l’informatique tandis que celui qui sera en section littéraire se penchera plus sur d’autres aspects de cette science, comme l’indexation de texte, la linguistique, etc. Dans les lycées professionnels, les jeunes font déjà pas mal d’informatique, plus qu’ailleurs car il y a une conscience plus développée du caractère indispensable de l’enseignement de l’informatique.

Concrètement, quelles sont les initiatives en matière d’enseignement de l’informatique qui ont déjà vu le jour dans le monde, et dont la France et d’autres pays en retard pourraient s’inspirer?
C’est clair que la France est en retard par rapport à d’autres pays qui ont pris le problème à bras le corps. Dans l’ensemble, les pays développés sont plutôt en avance. L’Angleterre a notamment décidé d’introduire l’enseignement de l’informatique en mettant un examen d’informatique à la fin du lycée. En Allemagne, où c’est de la compétence des régions, la Bavière a mené une réflexion très en amont, en s’appuyant sur les doubles compétences pour recruter des enseignants d’informatique avant même que l’informatique ne soit enseignée. Certains pays émergents s’y sont déjà lancés également, comme Israël ou la Corée du Sud. La tendance que l’on observe aujourd’hui est que l’enseignement de l’informatique se répand dans le monde, dans les pays développés comme dans les pays émergents, et de plus en plus tôt.
La France se situe plutôt parmi les mauvais élèves, en partie parce que nous avons plutôt investi sur l’enseignement des outils et des pratiques du numérique sans véritable volonté d’enseigner l’informatique. Mais les choses bougent dans l’Éducation nationale. Je veux être optimiste.

jeudi 26 février 2015

Neutralité du réseau : Et si on faisait comme les ricains ?

Merci Obama ! 
On s'attend à ce que La Federal Communications Commission aux États-Unis d'Amérique reconnaisse jeudi les services Internet comme un bien public. C'est un changement majeur pour qu'Internet reste un espace de liberté et pas une jungle trustée par quelques uns. Yes !

Pour en savoir plus :

mardi 17 février 2015

Un moment de Grace

Grace Hopper : un des premiers grands programmeurs était une programmeure 

https://www.youtube.com/watch?v=1-vcErOPofQ

mercredi 11 février 2015

The elephant in the room: getting value from Big Data

ACM Sigmod blog

Big Data, and its 4 Vs – volume, velocity, variety, and veracity – have been at the forefront of societal, scientific and engineering discourse. Arguably the most important 5th V, value, is not talked about as much. How can we make sure that our data is not just big, but also valuable? WebDB 2015, the premier workshop on Web and Databases, focuses on this important topic this year.

Interviews of Serge Abiteboul (INRIA Saclay & ENS Cachan), Oren Etzioni (Allen Institute for Artificial Intelligence), Divesh Srivastava (AT&T Labs-Research) with Luna Dong (Google Inc.), and Gerhard Weikum (Max Planck Institute for Informatics).

mardi 3 février 2015

Colloquium d'informatique de l'UPMC

l'UPMC communique :)


C'est avec plaisir que nous vous convions à assister au prochain exposé organisé dans le cadre du Colloquium d'informatique de l'UPMC Sorbonne Universités : http://colloquium.lip6.fr/

     Toward personal knowledge bases


présenté par Serge Abiteboul, directeur de recherche à Inria et ENS Cachan.

Ce colloquium s'adresse à un public large, et est ouvert à tous les chercheurs et étudiants en informatique.

L'exposé aura lieu:
  • Mardi 24 février 2015 à 18h
  • Amphithéâtre 15
  • Université Pierre et Marie Curie
  • 4, place Jussieu (métro Jussieu)
  • 75005 Paris

Pour s'y rendre :
http://www.upmc.fr/fr/universite/campus_et_sites/a_paris_et_en_idf/jussieu.html

Un cocktail est prévu à 17h15 en prélude à la conférence.

===== Abstract:

A Web user today has his/her data and information distributed in a number of services that operate in silos. Computer wizards already know how to control their personal data to some extent. It is now
becoming possible for everyone to do the same, and there are many advantages to doing so. Everyone should now be in a position to manage his/her personal information. Furthermore, we will argue that we should move towards personal knowledge bases and discuss advantages to do so. We will mention recent works around a datalog dialect, namely Webdamlog.

===== Short bio:

Serge Abiteboul obtained his Ph.D. from the University of Southern California, and a State Doctoral Thesis from the University of Paris-Sud. He has been a researcher at the Institut National de
Recherche en Informatique et Automatique since 1982 and is now Distinguished Affiliated Professor at Ecole Normale Supérieure de Cachan. He was a Lecturer at the École Polytechnique and Visiting
Professor at Stanford and Oxford University. He has been Chair Professor at Collège de France in 2011-12 and Francqui Chair Professor at Namur University in 2012-2013. He co-founded the company Xyleme in 2000. Serge Abiteboul has received the ACM SIGMOD Innovation Award in 1998, the EADS Award from the French Academy of sciences in 2007; the Milner Award from the Royal Society in 2013; and a European Research Council Fellowship (2008-2013). He became a member of the French Academy of Sciences in 2008, and a member the Academy of Europe in 2011. He is a member of the Conseil national du numérique. His research work focuses mainly on data, information and knowledge management, particularly on the Web. He founded and is an editor of the blog binaire.blogs.lemonde.fr

lundi 26 janvier 2015

mercredi 14 janvier 2015

mardi 13 janvier 2015

Café technologique : Jules Ferry 3.0 - Ecole et numérique

14/01/2014 à 18h30 (Paris) Café de Flore : 172 bld Saint-Germain 75006 Paris (métro Saint Germain des prés)

Que faut-il enseigner et comment dans l’école de la société numérique ?  Comment redessiner un tissu éducatif ?

3 questions pour Inria-Alumni

Une des recommandations du rapport Jules Ferry 3.0 est de "former les citoyens d'une société numérique" en initiant à la pensée informatique. Selon-vous, en quoi l'enseignement de cette pensée est-elle indispensable ?
Serge Abiteboul : "Une mission de l’école est d’expliquer le monde dans lequel nous vivons, pas le monde du 19e ou même du 20e siècle. Le monde est devenu numérique et si on ignore l’informatique, qui est au cœur de ce changement, on ne comprend rien à ce nouveau monde, il reste magique. Il faut aussi préparer les citoyens aux problèmes de société qu’ils rencontreront. Pour avoir une chance de choisir la société dans laquelle ils vivront, il leur faut comprendre l’informatique.

La connaissance de l’informatique est essentielle dans les métiers du numérique, créateurs d’emplois, mais aussi pour l’engineering et les sciences dans tous les domaines. La compréhension de l’informatique est véritablement un plus dans quasiment toutes les professions, du chauffeur de taxi au professeur de philosophie. Pour un individu, ne pas maitriser les bases de l’informatique est de plus en plus un handicap. Pour un pays, ne pas l’enseigner condamne à rester ou devenir un pays sous-développé."

Le challenge d'enseigner l'informatique est d'importance. On constate depuis plusieurs années, en France, une dynamique positive en la matière mais jugée encore insuffisante. Concrètement aujourd’hui, comment s'y prendre ?Serge Abiteboul : "Nous avons vécu beaucoup de reculades. Le sport national, c’est la ponte de rapports. J’ai moi-même participé à un rapport de l’Académie des sciences ainsi qu’à un du Conseil national du numérique. Les conclusions de tous ces rapports sont identiques : il faut enseigner l’informatique. Le Ministère de l’éducation nationale s’est montré incapable de faire seul la transition. Il faut que les politiques décident, imposent un tempo et fassent bouger les lignes.

Comment s’y prendre ? Il faut introduire l’enseignement de l’informatique depuis l’école jusqu’au lycée, en insistant sur des pédagogies qui participent au développement des enfants et qui développent leur créativité comme les méthodes actives et la coopération dans des projets. Il faut bien avoir conscience que, comme dans les autres disciplines, la formation d’un professeur d'informatique exige de nombreuses années."

Quelles seraient les premières étapes pour permettre l'installation d'un tel enseignement ?

Serge Abiteboul : "En m’inspirant de recommandations du CNNum :
  • Enseigner à l'école primaire, les rudiments de la pensée informatique en mode connecté ou pas.
  • Enseigner l’informatique au collège, autour de l’apprentissage de la programmation, sur le temps alloué à la technologie.
  • Enseigner l’informatique à tous les élèves de toutes les filières du lycée, en commençant par généraliser l’option ISN à tous les lycées et toutes les filières.
  • Former à l’informatique les professeurs des écoles.
  • S’appuyer sur les professeurs déjà en poste et explorer d’autres enseignants potentiels (comme des chercheurs et ingénieurs informaticiens).
  • Créer un Capes d’informatique et développer le recrutement d’enseignants d’informatique compétents.
  •  Accorder dans l’enseignement de l’informatique une place centrale aux projets en groupe et favoriser dans ce cadre les projets en collaboration avec d’autres disciplines que l’informatique.
Il semble que nous assistions à une vraie introduction de l’informatique dans l’éducation nationale. Il faudra les efforts de tous pour la réussir !"